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CRYSTAL NEWS III
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Stade de la plaine à Saint Germain en Laye.
 

Pistons FC vs Crystal Paris : 3-0

 
Buteurs Passeurs
   
 
Envoyé special :
ROMY FAGET

Chers amis du Crystal,

J’ai longtemps hésité à rédiger ces crystal news, car c’est déçu, incompris et dans une optique de renoncement totale que je suis rentré chez moi ce soir, avec l’idée bien présente dans mon esprit de tirer ma révérence et vous souhaiter bon vent à tous.

En effet, ce début de saison est catastrophique, la cohésion de notre groupe, quasi inexistante et la qualité du jeu développé hier soir fût d’un niveau tel qu’on pouvait se demander parfois s’il s’agissait de footballeurs (qui pour certains ont une bonne dizaine d’années d’expérience au plus haut niveau derrière eux), ou si nous avions à faire à un match de gala joué par des charcutiers, reconvertis pour une œuvre de charité, footballeurs l’espace de 90 minutes.

Nous connaissons en ce début de saison d’immenses difficultés à renouer avec la victoire et à produire un jeu de qualité reposant sur des valeurs simples qu’est l’esprit d’équipe, la cohésion de groupe et la circulation de balle.

En rentrant ce soir, alors que j’étais sur mon scooter à me demander si mon message était compris de tous et s’il ne me fallait pas laisser la place à quelqu'un d’autre, capable lui, de redonner vigueur à notre collectif, je me suis posé la question suivante :

-« Comment avec de telles individualités, l’équipe ne parvient elle pas à constituer un collectif ? »

La question peut paraître simple, et pourtant, en s’y penchant de plus près, elle est bien plus complexe qu’elle en à l’air.

En effet, si nous avons dans notre groupe, des joueurs de qualités pouvant, en fonction de leur profil, se marier à un collectif, il est très difficile aujourd’hui de définir le meilleur 11 de départ possible et trouver chaque pièce du puzzle qui donnera l’équipe la plus performante qui soit.

J’ai beau faire des efforts en  écoutant chacun d’entre vous, en vous motivant, en vous gueulant dessus parfois, ou bien même en vous expliquant ce que j’attends de chacun, il n’y a rien à faire, la mayonnaise ne prend plus.

Deux questions se posent alors :

  1. Soit mon message n’est pas suffisamment clair et/ou je ne suis pas l’homme de la situation (auquel cas, il nous faut vite trouver un remplaçant avec de nouvelles idées et une nouvelle énergie)

 

Ou

  1. Vous êtes incapables de jouer avec votre cerveau, vos qualités de rigueur et d’écoute, et dans ce cas, il vous faut tout simplement vous remettre en question et/ou faire un autre sport.

Pour ma part, je pense qu’il y a des deux. Mon discours est parfois trop musclé, je le reconnais, et passe mal avec certains, mais d’un autre côté, vous me donnez l’impression de ne pas être de vrais sportifs. J’entends par là, que votre état d’esprit est celui de venir vous défouler sur un terrain, mais que vous  ne percevez pas l’importance des notions de plaisir, d’abnégation, de concentration et de générosité qu’implique un collectif.

En vous observant hier soir, alors que moi-même je ne disais rien durant toute la première
mi-temps, j’ai pu constaté que certains d’entre vous, face à la difficulté et à l’adversité, avaient tendance à trouver justification à leur passage à vide en prenant pour responsable un coéquipier, plutôt que de chercher à résoudre le problème qui se posait à eux à travers la force de notre collectif.

Là est toute la différence et l’une des explications de notre mauvais début de championnat.
Tout est question de mentalité, d’engagement et de remise en question.

Comment expliquer que nous avons été transparents pendant près de 75 minutes et que le dernier quart d’heure que nous avons joué a été d’un niveau tout autre, avec de très bonnes phases de jeu, une bonne circulation de balle, des appels, des contacts, certes musclés, mais toujours propres ?

Nous avons agis par réaction, une fois touchés au vif, plutôt que de prendre l’initiative du jeu dés son entame et construire la victoire sur 90 minutes.

Une fois de plus, comme le disait si bien Djamel la semaine passée, il nous faut apprendre à jouer avec notre tête, à savoir, faire circuler la balle, revenir derrière lorsqu’il n’y a aucune solution viable devant, et ceci pour mieux construire nos attaques.

Au lieu de jouer ainsi, nous courons, tête dans le guidon vers le but adverse, ne levant jamais les yeux, et nous fatiguant après une mi-temps à avoir récupéré, certes, un bon nombre de ballons, sans toutefois jamais avoir su les faire vivre en équipe et en les perdant aussitôt après les avoir récupérés.

Ne remettons pas en cause la valeur de nos adversaires à qui nous devons reconnaître le mérite de la victoire, cependant, prenons conscience, une fois encore, des lacunes qui sont les nôtres et de la suffisance dont nous faisons parfois preuve.

Ce début de championnat est aussi catastrophique que celui de la saison 1996-1997.
Réagissons au plus vite en équipe, sans nous cacher derrière des excuses stériles et inappropriées, mais apprenons à nous remettre chacun en question, lorsque cela doit être le cas, pour réagir en équipe et enfin retrouver goût au plaisir simple d’une victoire construite dans la souffrance et la combativité.

Mis à part Rafik, capable d’un coup de génie, nous ne disposons plus de joueurs de talent tel que Mehdi, Samir ou Mickael. Fort de ce constat, apprenons donc à transformer cet état de fait en une force reposant essentiellement sur l’état d’esprit et la notion de collectif.

 

Bonne semaine à tous et méditez bien.

Romy

 

DENIS : Bien qu’il ait encaissé 3 buts, sur lesquels, mis à part peut-être le 1er, il ne peut pas grand-chose, Denis a fait un bon match, réussissant quelques très belles envolées qui nous ont permis de minimiser les dégâts. Il a bien su parler à sa défense, donner de la voix et proposer de bonnes solutions en phase de relance.

JUAN : Une fois encore nous perdons, une fois encore nous prenons plusieurs buts, et pourtant, une fois encore Juan sort de ce match en ayant tout donné et en n’ayant pas grand chose à se reprocher. Il s’est battu du début à la fin, a récupéré beaucoup de ballons et a su relancer proprement, en levant la tête, qualité à laquelle il ne nous avait pas habitué jusqu’à présent. Bon match d’ensemble.

ALEX : Tout comme Juan, Alex s’est beaucoup battu, a beaucoup couru, et n’a jamais renoncé, même lorsque nous étions menés au score. Cette charnière me semble intéressante, car Alex et Juan sont deux joueurs de devoir. Il a non seulement récupéré un grand nombre de ballons, mais il a su aussi relancer proprement et apporter des solutions lorsque notre milieu était noyé dans son inefficacité. Bon match.

MATTHIEU : Très peu en réussite en début de match, notamment dans des relances hasardeuses qui n’ont, pour la plupart, jamais abouties. Matthieu a une fâcheuse tendance à parfois se compliquer la vie alors qu’il lui est possible de choisir la solution la plus simple. Je pense notamment à sa très belle percée qu’il aurait du ponctuer d’une frappe (puisque c’était la solution la plus adaptée, plutôt que de décaler à droite alors que notre joueur était chargé par un défenseur adverse). Matthieu a su, peu à peu, se ressaisir et s’avérer être l’homme du match puisqu’il a porté l’équipe et su communiquer sa hargne et la haine qu’il porte à la défaite. S’il y a un joueur dont tout le groupe doit s’inspirer de par ses qualités d’homme et de joueur, c’est bien lui, car il se bat du début à la fin, n’abdique jamais et sait transmettre les valeurs de solidarité et de combativité qui sont celles de notre sport. Bravo !

BASILE : A l’image de Matthieu, Basile est l’un des seuls joueurs a être vraiment sorti du lot. Il s’est beaucoup battu, a su en 1ère période répondre présent face a un adversaire coriace et élever son niveau de jeu pour apporter de vraies solutions offensives, une fois positionné un cran au dessus. Basile est l’un des seuls joueurs dont nous disposons à savoir mettre le pied sur le ballon, temporiser, relancer et jouer en première intention. Malheureusement pour lui et pour l’équipe, le résultat n’était pas au bout. Bon match.

JOHANN : Il pêche toujours par excès de gourmandise et a encore aujourd’hui tendance à trop porter la balle et à ne pas lever la tête au moment de faire sa passe. Il doit impérativement s’améliorer dans ce secteur de jeu car il a donné énormément de ballons à nos adversaires et s’est montré dangereux, non contre le FC Pistons, mais contre sa propre équipe, tant ses relances ont été de mauvaises qualités. Johann a tout pour faire un bon joueur, mais il lui faut impérativement lever la tête, et prendre ses repères avant de s’essayer dans des talonnades ou transversales hasardeuses qui n’aboutissent jamais. Les feux qu’il a du essuyer de la part d’Emmanuel, ne l’ont toutefois, je le conçois, pas mis dans les meilleurs dispositions. Mauvais soir. A revoir.

 

 

EMMANUEL : Capitaine d’un soir et meneur de jeu axial du Crystal, Emmanuel a été sur ce match, transparent. Il s’est longtemps plaint de n’avoir aucun ballon, ce qui constitue un grand problème pour un meneur de jeu, et n’a pas su trouver les solutions aux problèmes qui se posaient à lui. Positionné beaucoup trop haut en début de match, puis peu combatif sur les duels qu’il a , dans l’ensemble perdu, il a su toutefois légèrement rebondir en deuxième période, sans toutefois jamais se montrer dangereux. Emmanuel s’est à mon sens, trop dispersé dans des prises de paroles inutiles à l’encontre de Johann, qui même, si justifiées, l’ont plus desservis que permis de gagner en crédibilité. Son plus mauvais match. A revoir.

STEPHANE CHABRIER : Voilà une des interrogations à laquelle il me faut trouver réponse. Stéphane est un joueur intéressant car physique, explosif, percutant et mordant dans le ballon, mais qui a aussi le défaut de ne pas savoir calmer le jeu, tempérer et lever la tête. Sa première mi-temps en est toute l’illustration puisqu’il n’a fait que partir dans de longues chevauchées, certes bien menées, mais qui n’ont pour la plupart, jamais abouties. Son rôle, rappelons le, est en effet de récupérer les ballons et les porter sur le front de l’attaque, mais aussi et surtout de servir dans les meilleurs conditions possibles nos avants-centres, or, ce ne fût presque jamais le cas, car Stéphane joue trop en explosivité et ne sait pas marquer de temps d’arrêt suffisant. Il doit impérativement apprendre à ne pas trop porter la balle mais jouer en première intention.

ERIC : Eric constitue lui aussi un grand mystère pour moi. Si je lui reconnais de grandes qualités techniques et de vitesse, je lui reproche toutefois d’être beaucoup trop timoré, à la limite de la nonchalance, ne donnant jamais l’impression d’être en surrégime, mais jouant toujours avec le frein à main. Il a le potentiel pour être un cadre de l’équipe, mais son niveau et son impact sur le rendement collectif en font un simple « fonctionnaire » se contentant du « rendement minimum d’insertion ». Dommage, car une fois de plus, je reste persuadé qu’il vaut beaucoup mieux et il faudra qu’il le démontre pour espérer récupérer une place de titulaire.

ARNAUD : A l’image de son compère de l’attaque, Arnaud a beaucoup donné, beaucoup demandé et beaucoup proposé, mais il n’a jamais été servi dans de bonnes conditions pour pouvoir se montrer vraiment dangereux. A la différence d’un Mickael, d’un Rafik , d’un Stéphane ou d’un Mehdi qui peuvent, sur un coup de génie, changer une rencontre à eux seuls, Arnaud, tout comme Christophe, a besoin d’être servi dans la profondeur pour pouvoir se mettre en valeur et démontrer ses qualités de buteur. Une fois encore, difficile à juger.

CHRISTOPHE : S’il y a un joueur qui a beaucoup couru et s’est énormément dépensé, c’est bien Christophe. Il n’a cessé de faire des appels, de demander des ballons qui ne sont presque jamais arrivés, sans jamais baisser les bras, mais au contraire en essayant de motiver l’équipe à ne pas renoncer mais poursuivre dans le sens du collectif. Une fois de plus, il est très frustrant pour un joueur tel que Christophe de sortir d’une telle rencontre, car il a tout donné mais n’a pu, sur le peu de bons ballons qu’il eut à exploiter, se mettre en évidence. A l’image de Matthieu, voilà encore un joueur sur lequel un bon nombre d’entre nous pouvons prendre exemple. A voir à un autre poste que celui d’attaquant.

BAKARI : Très bonne rentrée de Bakari au poste d’arrière droit, qui a très bien su combiner avec Emmanuel et s’est montré dangereux dans chaque offensive qu’il a mené. Une fois conditionné, Bakari peut s’avérer être un joueur redoutable, pour preuve sa très belle frappe des 30 mètres qui a fini sa course sur la transversale, ou encore son occasion de but sur un très bon centre de Basile. Bonne rentrée.
ROMY : Sur le plan sportif, aucun commentaire à faire. Je ne suis tout simplement pas au niveau et bien que l’envie soit présente et la condition physique avec, il me manque la confiance et le plaisir du jeu retrouvé. Mon jeu de tête est exécrable, tout comme l’est aussi ma technique balle au pied.

CONCLUSION :

Pour ce qui est du coaching, comme je le disais précédemment, j’ai l’impression de ne plus savoir comment gérer le groupe. On me reproche certes de trop gueuler, mais mon rôle est de me faire entendre et chaque fois il me faut vous rappeler à l’ordre, tout comme je le ferais avec des enfants alors que vous êtes adultes. Vous comprendrez que dans ces conditions, je ne peux pas faire grand-chose pour vous. Que l’on juge mes choix tactiques ne me pose aucun problème, mais que l’on se permette de me dire qu’il me faut tempérer mes propos alors qu’il est nécessaire de vous répéter 10 fois les mêmes choses, me met hors de moi.

A vous de vous montrer adultes et prendre vos responsabilités comme je sais prendre moi aussi les miennes lorsque cela s’impose. Mon rôle est de communiquer la notion de plaisir à l’ensemble de l’équipe, mais pour le faire, encore faut-il que vous appreniez vous-mêmes à vous fondre aux rigueurs d’un collectif et cesser de voir en moi une seconde maman. Nous sommes des hommes, plus des enfants. Apprenons donc à réagir en adultes responsables et trouver ensemble les solutions à nos maux actuels.

Pour conclure ce long « lamento » je tiens à préciser certaines choses.
Tout d’abord, j’ai accepté avec l’avale de chacun, d’endosser le rôle de coach.
Ceci signifie venir vous diriger chaque lundi en m’auto écartant pour faire jouer chaque membre de l’équipe.

Je ne vous demande pas de me remercier ou de pleurer sur mon sort, car je l’ai accepté, mais au moins d’avoir la décence de me respecter.

Pour info, je prends soin chaque lundi de venir vous coacher, de prendre la responsabilité d’établir une équipe type en écartant chaque semaine 3 joueurs de la feuille de match, et donc, de gérer les mécontentements de chacun. (j’invite quiconque à s’y essayer)

A ceci s’ajoute les désormais célèbres crystal news que je rédige chaque lundi soir après le match, en me couchant (pour info) à 1h00 du matin (comme ce soir), afin que vous les ayez le lendemain dans la journée. Elles n’ont aucune valeur rédactionnelle, et tel n’est pas leur finalité, mais ont au moins le mérite de faire parler d’elles, ce qui est déjà pas mal.

J’aimerais que chacun communique, y expose ses idées, mais personne ne le fait et s’est les uns à gauche, les autres à droite, que vous refaites le match sans que cela ait une valeur à améliorer la vie du groupe.

Chaque semaine, le week-end, je prends également soin de mettre à jour le site internet.

N’oublions pas non plus, la tâche difficile, vous en conviendrez, de maintenir en éveil un groupe de 18 personnalités différentes et leur transmettre, si possible, une vraie notion de plaisir, sans toutefois occulter le goût de la victoire.

Jusqu’à maintenant, depuis 6 ans que je coach l’équipe, je pense m’en être pas mal tiré, puisque notre moins bon classement a été 3ème l’année dernière, et ceci sans terrain d’entraînement.

Tout cela pour dire, qu’à moi seul, et sans vouloir tirer la couverture sur moi, j’essaye de donner le maximum pour faire de ce club une association aimé de tous, dans laquelle chacun se retrouve avec plaisir sur et en dehors du terrain.

Ainsi se sont crées de grandes amitiés, qui n’auraient jamais pu voir le jour autrement, et je m’en réjouis.

Toutefois, et voici le sens final de cette longue conclusion, je ne peux tolérer qu’on se permette à chaque défaite de porter des jugements de valeur sur les membres de l’équipe ou sur moi-même, lorsque cela n’est pas fondé.

Je suis certes un homme passionné, mais c’est ainsi et on ne me changera pas. J’ai côtoyé un grand nombre de très bons joueurs, dont Mehdi est le meilleur exemple. Chaque fois que des consignes lui étaient données, il s’évertuait  à les respecter, sans même discuter, alors qu’il avait tout loisir de le faire (son expérience footballistique parlant pour lui).

Pourquoi nos résultats ont été bons et notre entente commune ? Tout simplement parce
qu’au delà du talent, il y avait un vrai joueur de foot, à l’image d’un Rafik, qui sait aussi écouter et appliquer les consignes qui lui sont données au profit du collectif.

Le foot, ce n’est pas un HOMME, mais une union de profils différents associés les uns les autres pour un objectif commun : la victoire à travers le plaisir !

Cessez donc, pour certains, de vous regarder le trou de balle, et apprenez vous aussi à accepter les critiques, tout comme j’ai su, et je sais encore aujourd’hui, moi-même les accepter. Vous apprendrez ainsi, sans vouloir vous apprendre la vie, à évoluer et vous accomplir en tant que joueurs, mais surtout en tant qu’hommes, car il n'y a que dans l'adversité qu'on découvre la vraie valeur des êtres.

Romy

 
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